Le Conférencier a évoqué tout d’abord le regain de conflit entre la Russie et l’Ukraine à propos de la mer d’Azov et du détroit de Kertch.  Cela a justifié l’annulation de la rencontre Trump-Poutine lors du G 20. Pourtant, elle aurait été très utile car, à part la crise ukrainienne, il y a de grands dossiers stratégiques à clarifier. Le premier d’entre eux est la tentation des USA, persuadés de leur capacité technologique et financière, de se dégager des traités de limitation des armes balistiques. La deuxième question est celle des sanctions qui visent à isoler la Russie. L’Ambassadeur ne pense pas que cela a été déterminant dans le rapprochement avec la Chine, puisqu’il est très peu militaire mais surtout économique et dicté par les impératifs de développement de la Sibérie orientale. Dans les relations avec l’Europe, il pense que le socle commun de la culture va finir par l’emporter. De plus, l’UE est de loin le premier partenaire économique de la Russie, dix fois plus que les USA. Un jour ou l’autre, il faudra pouvoir s’asseoir à la même table pour définir les zones d’intérêt commun, conclut-il. Le conférencier a répondu ensuite à de nombreuses questions. À l’issue de la conférence, il a donné une interview à la Radio Suisse Romande.